Journée Mondiale des Réfugiés 2020 à Paris

Réfugié...Un simple mot mais lourd de sens

Réfugié… Un mot, un simple mot ! Lourd de sens cependant, car il représente à lui seul, un vécu, une expérience, un arrachement et trop souvent, un déchirement.

S’il est défini dans la convention du 28 juillet 1951 relative au statut de réfugié comme toute « personne se trouvant hors du pays dont elle a la nationalité, craignant à raison d’être persécutée du fait de son appartenance communautaire, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de ladite crainte », cette appellation représente bien plus que cela, car aujourd’hui elle traduit surtout une identité !
Souvent dégradantes, quelques fois utilisée de façon péjorative et assimilée à des comportements déviants, cette identité donnée n’est pourtant que la résultante des actions humaines et l’expression d’un sentiment d’égarement que l’on peut lire dans leurs regards qui nous interrogent sur ce que nous sommes ou que nous prétendons être ou avoir.

Les Nations unis nous renseignent sur le fait que « Chaque minute, 20 personnes doivent tout abandonner pour échapper à la guerre, à la persécution ou à la terreur dans le but de se mettre en sécurité ». Face à un tel enjeu, l’Assemblée Générale des Nations Unies a pris l’initiative en décembre 2000, de mettre en place, à travers une résolution, la Journée Mondiale des Réfugiés. Laquelle sera célébrée chaque année tous les 20 Juin, à partir de 2001, et cette année n’a pas fait exception !

Ce qu’il faut savoir c’est que cette date correspondait initialement à la célébration de la Journée Africaine des Réfugiés. C’est donc en témoignage de la solidarité envers l’Afrique qui compte notamment le plus grand nombre de populations parmi les réfugiés, les plus récentes données faisant état de plus de 70 millions de réfugiés ayant des origines africaines, qu’il a été convenu de jumeler la Journée Africaine des Réfugiés avec la Journée Mondiale des Réfugiés en conservant la même date en signe d’hommage. Un constat nous interpelle à l’orée du vingtième anniversaire de la Journée Mondiale des Réfugiés : le nombre de personnes déracinées dans le monde a doublé depuis sa naissance.

Ainsi de par le monde, de nombreux événements se mettent en place pour l’occasion. Organisés de façon volontaires, individuelles ou en partenariat avec des institutions nationales ou internationales, cet événement va se constituer autour d’activités de valorisation de l’art, et des cultures des migrations, ou encore de collecte de fond et/ou de dons afin d’améliorer le quotidien de ces populations encore plus vulnérables aujourd’hui avec la crise sanitaire de la COVID 19.
Cette année, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a organisé, en collaboration avec la Société de Musique de Chambre des Nations Unies, un concert virtuel en direct sur sa chaîne Youtube. Une émulation que l’on a pu également ressentir en France avec l’implication de nombreux acteurs des domaines associatifs et sociaux culturels dans les préparatifs de cet événement avec notamment le hashtag#AvecLesRéfugiés

De son côté, avec son programme Migrantour, Bastina Voyages a su affirmer son engagement et sa dévotion aux questions des migrations en y repérant ce que personne n’a su voir avant. A savoir un puits sans fond riche de cultures et d’histoires bouleversantes venues d’ailleurs et qui nous en apprend plus sur les relations interhumaines et sur nous- mêmes.
En ce sens, et conscient du lourd poids que c’est d’être réfugié, l’Association a toujours célébré la Journée Mondiale des Réfugiés avec l’originalité qui la caractérise désormais.
L’objectif de cette journée exceptionnelle est donc de lever le voile sur la situation de ces populations et d’honorer leur capacité de résilience.
En partenariat avec la Maison des Réfugiés de Paris

Cette année à la sortie de cette période de confinement liée à la crise sanitaire, plusieurs activités autour de visites urbaines avec différentes thématiques ont été proposées au public pour saluer la force et l’abnégation des populations migrantes et plus particulièrement des réfugiés.
En savoir plus sur nos activités lors de la Journée Mondiale des Réfugiés

Déconfinés ? En route pour une journée Marathon avec Migrantour pour la cause des Réfugiés !

A vos marques… Prêts ? Et c’est parti pour la reprise des activités post déconfinement chez Bastina Voyages avec pas moins de sept itinéraires proposés à travers le programme Migrantour pour la Journée Mondiale des Réfugiés !

Sept parcours donc pour cette journée marathon à l’honneur des Réfugiés. Et qui de mieux que Bastina pour mettre à l’honneur ces parcours, ces histoires et ces cultures issues des migrations ?

Point de départ… La mode ! Véritable témoin de culture, la mode s’exporte, se partage et se raconte avec Migrantour. La balade Fashion Mix a donné à voir les inspirations de la mode africaine à travers ses tissus et ses mariages de couleurs. A goûter à un bout de l’Afrique, un bout de soleil comme un retour à la vie après le confinement pour les participants, et le témoignage d’une renaissance pour ces artisans, tailleurs, sapeurs et créateurs d’ailleurs.

Dans l’univers coloré d’un continent si lointain, mais si proche d’un coup, l’espace de 2 heure, grâce aux passeurs de cultures et à leurs témoignages de vie…

Direction Goncourt (Paris Xe) pour le second point fort de cette journée avec une balade basée sur La solidarité : Une évidence dans ces cultures d’ailleurs où les repas se font tous les soirs réunis ensemble au centre du village, et un besoin vital ici, où ces populations issues des migrations peuvent disposer du soutien de nombreuses structures solidaires que Migantour fait découvrir, ainsi que les initiatives d’intégration professionnelle et/ou artistique de ces populations.

Un melting pot culturel témoin de leur capacité de résilience qu’il convient de saluer, pendant qu’en parallèle le Soudan s’installait dans ce vieux quartier parisien entre le 18e et le 19e, le temps d’une autre étape notable de cette journée marathon pour les Réfugiés, à travers l’illustration du parcours d’un Darfouri de son village natal à la Place Pajol.

Puis, une escale à la Courneuve, La cité des 4000 ! Où les habitants ont offert un véritable voyage dans le temps à travers des récits chaleureux et passionnés dans des lieux riches en histoires et en souvenirs, qui ont vu ce quartier naître et se métamorphoser au fil des décennies.

La ligne d’arrivée marquant la fin de cette journée exceptionnelle a été franchie au Musée Mac Val à Vitry où l’exposition « Le Vent se lève » a été l’occasion pour tous de se poser la question sur les relations que l’homme entretient avec la planète à travers les Å“uvres exposées. Qu’elles soient bienveillantes ou impitoyables, ces relations ont parfois été à l’origine de déplacements de populations et de migrations que nous avons mis à l’honneur en ce jour.

L’importance de cette journée réside dans le fait de comprendre mieux ces différents mouvements migratoires et de pouvoir en faire un événement qui soit une caisse de résonance suffisamment retentissante pour interpeller et concerner le plus de monde possible afin de mettre en lumière ces parcours de vie.

Et pour paraphraser Simone de Beauvoir, « On ne naît pas réfugié, on le devient ! »

 

 

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